samedi 21 juillet 2007

AFP : Al Watan : Des journaux gouvernementaux critiquent l'arrestation de journalistes

Dans son éditorial intitulé "La liberté pour Abderrahim Ariri", Libération qui est l'organe de l'Union socialiste des Forces populaires (USFP), estime que l'arrestation mardi d'Abderrahim Ariri, 43 ans, directeur d'Al Watan al An, et du journaliste Mustapha Hormat Allah, "est injuste à plus d'un titre". "Elle est injuste dans la mesure où elle endosse la responsabilité de la publication de documents frappés de +secret-défense+ aux journalistes, non aux services qui furent à l'origine de leur fuite (...) sachant que ce qui a été publié est connu pour bon nombre de personnes et alerter l'opinion publique n'est ni fictif ni interdit", assure le journal du principal parti de la majorité. "Elle l'est également par la manière avec laquelle se sont effectuées les arrestations et les perquisitions opérées à cet effet. Le comportement arbitraire et abusif observé à cette occasion est indigne du Maroc de la démocratie et de la modernité, d'autant plus qu'il rappelle que le chemin de la liberté d'expression est encore parsemé d'embûches", ajoute Libération. Pour sa part, L'Opinion, organe de l'Istiqlal, critique le "dérapage" des deux journalistes, mais qualifie également de "dérapage" leur arrestation. "Si d'un côté, je ne peux que condamner l'arrestation dans des conditions humiliantes et éventuellement la poursuite du directeur et d'un journaliste de l'hebdomadaire +Al Watan+, (...), je ne peux non plus ne pas contribuer à la sensibilisation de tous sur la phase que traverse le Maroc", écrit le journal de l'autre plus important parti de la majorité. Cependant, le procureur près la cour d'Appel de Casablanca a souligné dans un communiqué que "les investigations ont permis d'établir que cette affaire relève du secret-défense porté à la connaissance du public, comme le stipulent les dispositions de l'article 192 du code pénal, sans aucun rapport avec le code de la presse". Le procureur affirme que les "enquêtes sont actuellement menées, sous la supervision du parquet, avec toutes les personnes qui ont, au vu des investigations, participé à ces actes et dont le parquet (...) avait ordonné leur garde à vue, en vertu de l'article 66 du code de la procédure pénale". Selon lui, "dès l'achèvement de ces investigations qui garantissent aux personnes concernées tous les droits et garanties nécessaires, l'affaire sera soumise au parquet général qui statuera en la matière, conformément à la loi". Le procureur a aussi révélé que la gendarmerie avait saisi "d'autres documents secrets détenus par d'autres personnes appartenant aux Forces armées royales et qui sont impliquées dans la fuite de ces documents", Un officier de l'armée marocaine a été mis aux arrêts de rigueur après la publication mardi par l'hebdomadaire Al Watan al An de documents sécuritaires confidentiels, avait-on appris jeudi soir de source officielle à Rabat.
AFP
Vendredi 20 Juillet 2007

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