dimanche 22 juillet 2007

L'opinion :L'opinion : Affaire « Al Watan » traitée dans « la sérénité, la transparence et la responsabilité »

Un officier des FAR arrêté après la publication de documents sécuritaires confidentiels Les ministres de l’intérieur, de la justice et de la communication et le ministre délégué à l’intérieur ont tenu, jeudi à Rabat, une réunion avec les représentants de la Fédération marocaine des éditeurs de journaux, le Syndicat national de la presse marocaine et les distributeurs.Lors de cette réunion, qui intervient au lendemain de la publication par un hebdomadaire national d’un dossier relevant du secret-défense et l’ouverture d’une action judiciaire, les membres du gouvernement ont mis l’accent sur la sérénité qui caractérise le traitement de ce dossier.

L’action enclenchée par la justice, ont estimé les différents intervenants, qui fait suite à des faits graves, liés à l’étalage dans la presse de documents ultra-confidentiels, ne signifie nullement un acharnement contre la presse et ne vise aucunement, dans l’esprit des pouvoirs publics, à restreindre l’espace de la liberté d’expression.
Les pouvoirs publics estiment par contre qu’il s’agit d’une dérive grave, dont la justice s’est saisie, et que l’action judiciaire ne doit, dans tous les cas, pas être interprétée comme faisant partie d’une quelconque campagne systématique contre la presse.
Cette affaire est également traitée dans la transparence, dans la mesure où elle a été portée à la connaissance de l’opinion publique, dès l’ouverture de l’enquête judiciaire et à travers une réunion avec les professionnels du secteur.Il appartient donc à la justice de faire la lumière sur ce dossier, dont la gravité a été soulignée par le parquet, qui avait ordonné la garde à vue de deux journalistes de l’hebdomadaire Al Watan et la saisie de plusieurs documents ultra-confidentiels.
La gravité des faits vient en effet mettre en relief la responsabilité qui incombe à tous les intervenants dans la chaîne de l’information, plus particulièrement les organisations professionnelles et les journalistes, qui doivent veiller à l’exercice de la profession dans le strict respect de la loi et de la déontologie.
Auparavant, une réunion s’était tenue au siège du ministère de l’intérieur regroupant le Wali, directeur général des affaires intérieures, le directeur des affaires pénales et des grâces, le colonel-major, directeur de la justice militaire, le directeur de cabinet du ministre de la communication, porte-parole du gouvernement et plusieurs représentants des sociétés d’impression, d’édition et de distribution.
Cette réunion avait pour objet de rappeler aux différents protagonistes leurs responsabilités juridiques et professionnelles, en les invitant à faire preuve de vigilance et de prudence dans le traitement de la matière destinée à la publication, notamment celle susceptible de menacer la sécurité et la quiétude des citoyens et les intérêts supérieurs du Royaume en cette conjoncture que traverse notre pays, et qui est marquée par le relèvement de l’état d’alerte, pour faire face aux dangers terroristes qui requièrent la conjugaison des efforts de toutes les partiesUn officier de l’armée arrêtéUn officier de l’armée marocaine a été arrêté après la publication mardi par l’hebdomadaire « Al Watan » de documents sécuritaires confidentiels, a-t-on annoncé officiellement jeudi soir."Un officier des Forces armées royales a été mis aux arrêts de rigueur et sera déféré devant la justice dans le cadre de l’enquête sur la publication par l’Hebdomadaire Al Watan d’un dossier relevant du secret-défense", indique-t-on. L’officier est soupçonné d’avoir remis "des documents confidentiels" de l’armée à « Al Watan ».
"Plusieurs autres (officiers) ont été auditionnés et des documents importants saisis", a-t-on ajouté."Des documents qui revêtent un caractère confidentiel ont été saisis lors d’une perquisition au siège du journal", selon la même source.« Al Watan » a publié samedi un dossier intitulé "les rapports secrets derrière l’état d’alerte au Maroc", en citant des documents confidentiels.Le directeur de la publication Abderrahim Ariri, 43 ans, et le journaliste Mustapha Hormat Allah ont été arrêtés mardi et placé depuis en garde à vue."La police interroge toujours ces deux personnes au sujet de ces documents confidentiels et ultra-sensibles sur la sécurité des citoyens et du royaume", a indiqué jeudi soir à l’AFP une source sécuritaire.

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