samedi 21 juillet 2007

Magharebia :Deux journalistes arrêtés au Maroc pour publication d'informations confidentielles

20/07/2007
[File] Ariri
Les avocats généraux ont annoncé jeudi 19 juillet une prolongation de 96 heures de la détention du rédacteur en chef de Al-Watan Al-Aan, Abdul Rehim Ariri, et du journaliste Mustafa Hormatallah, arrêtés le 17 juillet après avoir été accusés d'avoir publié des notes internes aux services de renseignement. Ces arrestations ont eu lieu après que le quotidien eut publié une série d'articles sous le titre "Le Rapport Secret Derrière l'Etat d'Alerte au Maroc". Le pays a relevé son niveau d'alerte au maximum le 6 juillet.
Le procureur général Abdallah Alaoui Belghiti a déclaré qu'il avait ordonné une enquête pour découvrir la véritable nature de ces informations et qui était à l'origine de la fuite.
Un communiqué du conseil éditorial de Al-Watan Al-Aan a indiqué que, citant 'la nature des charges' retenues contre eux, l'avocat général du Roi avait refusé de permettre aux journalistes de rencontrer leurs avocats. La détention des journalistes pourrait être prolongée une nouvelle fois pendant la durée de l'enquête.
Un rapport de Reporters Sans Frontières (RSF) indique que cette note interne "semble ne pas avoir contenu d'informations confidentielles, dans la mesure où elle ne fait que reprendre des faits publiés en ligne et auxquels chacun peut avoir accès". En conclusion, RSF écrit: "Il semble que cela constitue un avertissement aux journalistes désireux d'enquêter sur la capacité du Maroc à se défendre contre le terrorisme."
Le secrétaire général de l'Union Nationale de la Presse Marocaine (UNPM) Younes Moujahid a condamné l'arrestation de ces journalistes, et déclaré qu'ils n'avaient fait que leur travail en recevant des informations et en les publiant pour informer le grand public.
Al-Ahdath Al-Magrebia a indiqué que le Ministre de l'Intérieur avait rencontré les propriétaires du journal et les avait incités à veiller aux articles publiés dans leurs organes de presse. Al-Ahdath Al-Magrebia a écrit qu'il considérait cette mesure comme une forme de censure tribale exercée à l'encontre de la presse.

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