samedi 21 juillet 2007

Liberation :L’arrestation, mardi 17 juillet 2007, d’Abderrahim Ariri, directeur de l’hebdomadaire Al Watane, et du journaliste Hormatollah

L’arrestation, mardi 17 juillet 2007, d’Abderrahim Ariri, directeur de l’hebdomadaire Al Watane, et du journaliste Hormatollah du même organe de presse, est injuste à plus d’un titre.Elle est injuste dans la mesure où elle endosse la responsabilité de la publication de documents frappés de «secret-défense» aux journalistes, non aux services qui furent à l’origine de leur fuite ou tout simplement aux agents qui l’ont fait pour des raisons non encore élucidées; sachant que ce qui a été publié dans Al Watane est connu pour bon nombre de personnes et alerter l’opinion publique n’est ni fictif ni interdit.Elle l’est également au vu de la manière avec laquelle se sont effectuées les arrestations et les perquisitions opérées à cet effet. Le comportement arbitraire et abusif observé à cette occasion est indigne du Maroc de la démocratie et de la modernité, d’autant plus qu’il rappelle que le chemin de la liberté d’expression est encore parsemé d’embûches. Certes, l’absence d’une loi régissant le droit d’accès à l’information, comme l’a relevé à juste titre le SNPM (Syndicat national de la presse marocaine), incite les journalistes à improviser pour livrer à leurs lecteurs certaines données, non vérifiées ou «revêtant un caractère ultra-confidentiel», qualifiées de première main. Mais toute répréhension d’un acte de ce genre doit se faire sous le couvert de la loi et dans le respect de ses dispositions. On ne répare jamais une faute par une autre. Il y va de la crédibilité de notre pays et de l’avenir de notre démocratie.
source : www.liberation.press.ma

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