samedi 21 juillet 2007

Le Matin :Les imprimeurs appelés à assumer leurs responsabilités

Le wali-directeur général des affaires intérieures, Mohiyeddine Amzazi, s'est réuni, hier à Rabat, avec les responsables des principales imprimeries en présence des représentants du ministère de la Justice et du ministère de la Communication.Cette rencontre avait pour objectif de sensibiliser les imprimeurs à l'importance du respect des lois et règlements qui régissent l'édition et l'impression des journaux, notamment quand il s'agit d'informations sensibles pouvant porter atteinte à la sûreté de l'Etat ou à nuire aux intérêts supérieurs de la nation.Ce faisant, le ministère de l'Intérieur entend «rappeler et attirer l'attention » des imprimeurs et des éditeurs que leur responsabilité sera pleinement engagée en cas de publication d'informations de nature à mettre en danger la sûreté de l'Etat ou la défense nationale. « Il ne s'agit pas dans cette réunion d'avertir, loin de là. Mais de rappeler que l'impression et l'édition sont régies par des textes et des règles que tout un chacun se doit de respecter sous peine de tomber sous la coupe de la loi. J'appelle donc tous les intervenants à assumer leurs responsabilités », a souligné Mohiyeddine Amzazi. La réunion intervient dans la foulée de la décision du parquet général d'engager des poursuites à l'encontre de Mohammed Ariri, directeur de publication d'Al Watane, et de Hormat Allah, journaliste dans ladite publication pour divulgation de secrets d'Etat et de secrets de la défense nationale.Pour le haut responsable du ministère de l'Intérieur, «la publication par l'hebdomadaire Al Watane de ce genre d'informations, à l'heure où notre pays a relevé le niveau d'alerte pour pouvoir faire face aux menaces terroristes qui guettent le Royaume, est une affaire très grave. Il n'y a pas l'ombre d'un doute que ce genre d'informations touche directement la sûreté de l'Etat. Ce qui nous met en présence de faits qui n'ont rien à voir ave la liberté de la presse et que la loi criminalise avec la plus forte vigueur», explique M.Amzazi, avant d'ajouter que « l'affaire ne relève plus du code de la presse mais du code pénal, puisque le document publié émane d'une institution militaire et est destiné aux militaires. Il concerne la défense nationale, il est donc secret. Il n'y a pas la moindre ambiguité.Dans le cas de figure, l'affaire est pénale».Le wali-directeur général des affaires intérieures a tenu à rappeler que les acquis en matière de liberté de la presse n'exonèrent personne de rendre des comptes à chaque fois qu'il enfreint les lois en vigueur. «Le Maroc a pu réaliser des acquis considérables dans le domaine de la liberté de la presse. Ces acquis sont irréversibles et doivent être préservés. L'Etat ne peut en aucun cas exiger un droit de regard a priori.C'est pourquoi les imprimeurs et les éditeurs doivent assumer leurs responsabilités car leur responsabilité est pleinement engagée en cas de publication d'information portant atteinte à la sûreté du pays», explique-t-il. Il est à signaler enfin que cette réunion a été l'occasion entre les imprimeurs, d'une part, et les ministères de l'Intérieur, de la Justice et de la Communication, d'aputre part d'insister sur la nécessité d'ouvrir un débat franc et transparent pour «délimiter les responsabilités de tout un chacun et dire jusqu'où on peut aller sans mettre en danger la sécurité du pays et de la population».
19.07.2007

Presse : Sept officiers des FAR mis aux arrêts de rigueur
Publié le : 23.07.2007 15h39
Sept officiers des Forces Armées Royales (FAR) ont été mis aux arrêts de rigueur et d'autres militaires et policiers auditionnés depuis l'ouverture de l'enquête dans l'affaire "Al Watan Al Ane", l'hebdomadaire casablancais qui a rendu publics, la semaine dernière, des documents confidentiels subtilisés touchant à la sécurité de l'Etat, a-t-on appris dimanche de sources proches de l'enquête. Un cadre de la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) a également été auditionné, ont ajouté les mêmes sources sans révéler l'identité des mis en cause.Parmi les militaires mis aux arrêts, figurent un officier à la retraite et un autre radié de l'armée, indique-t-on de mêmes sources.Samedi, le parquet avait prolongé de 96 heures la garde à vue du directeur d'"Watan Al Ane" Abderrahim Ariri et du journaliste Mustapha Hormatallah, interpellés mardi sur instructions du procureur général du Roi près la cour d'appel de Casablanca, Moulay Abdallah Alaoui Belghiti.La Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ), chargée par le Parquet de l'enquête sur les fuites de documents confidentiels relevant du secret défense, a procédé à la saisie "d'autres documents secrets détenus par d'autres personnes appartenant aux Forces Armées Royales et qui sont, de leur côté, impliquées dans la fuite de ces documents".
http://www.lematin.ma/Journal/Article.asp?idr=natio&idsr=afri&id=74733

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